Inauguration de la première fresque sportive

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En mars dernier, l’Agence nationale du sport (ANS),l’Association nationale des élus en charge du Sport (Andes) et Paris 2024 ont lancé un appel à projets centré sur le sport et la culture. L’enjeu : promouvoir la fresque sportive. Illustration à Suippes (Marne), première collectivité à avoir produit son œuvre, inaugurée le 25 mai en présence de Vincent Roger, délégué ministériel en charge de la Grande Cause Nationale 2024.

C’est l’histoire d’un générateur électrique devenu une attraction locale et… olympique ! « Il dénotait un peu dans l’environnement du quartier du Quai du Midi, plutôt verdoyant et convivial », relève Youssef Koulli, directeur général des services (DGS) de la ville de Suippes (3 881 hab.), au nord-est de la Marne. Cette commune rurale « qui respire le sport », poursuit-il, s’est ainsi pleinement engagée dans l’aventure Paris 2024, « avec l’idée de faire partager l’esprit olympique ».

La commune a ainsi organisé de nombreuses manifestations en lien avec les associations sportives mais aussi culturelles, à travers notamment ses OlympSuippes, organisées le 25 mai dernier. Elle a littéralement bondi sur cet appel à projets « Fresques sportives » lancé fin mars dernier par l’Agence nationale du sport (ANS) et l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes).

« Inscrit dans le cadre de la Grande cause nationale (GCN), il vise à associer l’art urbain et le sport », resitue Raphaël Blanchard, vice-président de l’Andes. Et d’en dresser les principaux contours : « que l’œuvre en question évoque un lien avec l’olympisme et/ou la valorisation du sport, qu’elle soit visible depuis le domaine public, qu’elle ait une vocation pédagogique et contribue à la mise en valeur des artistes locaux ».

Signée Clément Bodot, graffeur originaire de la ville, l’œuvre se décline sur quatre faces du générateur électrique. Elle apparaît chargée de symboles : sportifs bien sûr, avec la présence d’un para-archer, d’un sauteur de haies, d’un lanceur de javelot ou autre gymnaste. Mais pas seulement. La fresque se caractérise également par son aspect floral lui aussi très symbolique, « entre la présence d’un hibiscus qui rappelle nos liens avec la Corée du Sud », enchaîne Youssef Koulli. Sans oublier « les lauriers olympiques, le chardon, l’olivier, la fleur de dahlia et les trois plantes les plus cultivées et emblématiques de Champagne : blé, colza et maïs ». De quoi ainsi contribuer à sa façon à l’héritage des Jeux.

Sous l’impulsion de la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, le projet vise à renforcer le lien entre sport et culture et à terme, changer le regard sur le sport dans la société. Le sport est une expression de la culture. Comme elle, il génère des émotions, il véhicule des valeurs et il rassemble. Une centaine de projets créatifs - avec diverses dimensions - devraient voir le jour d’ici la fin de l’année aussi bien en zone rurale, dans des villes moyennes, que dans des métropoles.